À l'occasion du 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le journaliste Franck Dolosor publiera au printemps 2025 un livre sur le bataillon Gernika.
En 2015, avec le réalisateur Iban Gonzalez, il avait déjà réalisé un documentaire sur la seule unité militaire basque qui a combattu en France contre les nazis.
En collaboration avec la maison d'édition Pamiela, Franck Dolosor publiera maintenant des photographies, des documents et des entretiens inédits sur le bataillon Gernika.
Lors des combats de la Pointe de Grave, cinq “gudaris” ou combattants basques ont perdu la vie et une vingtaine d'autres ont été blessés.
Le livre sera d'abord édité en langue basque, puis, dans quelques mois, en espagnol et en français.
Gernika n'est pas uniquement le bombardement nazi du 26 avril 1937 contre le village symbole des libertés du peuple basque. Ce n'est pas non plus que le tableau de Picasso montrant l'horreur de la répétition générale de la Seconde Guerre Mondiale.
Gernika est aussi le seul bataillon basque à avoir participé à la libération de la France pendant les derniers jours du conflit, du 14 au 20 avril 1945, à la Pointe de Grave, dans le Médoc.
De Gernika au Médoc
Le Bataillon Gernika, membre du Régiment Mixte Étrangers et Marocains et de la Brigade Carnot, a collaboré à la libération de Vendays-Montalivet, Soulac et Le Verdon, alors occupés par les allemands chassés de Bordeaux fin août 1944.
Le nouveau livre du journaliste Franck Dolosor retrace l'épopée du groupe composé de citoyens du Pays Basque sud qui, après avoir perdu la guerre civile en Espagne, s'étaient retrouvés en exil en France et avaient décidé de continuer à combattre pour la démocratie et la liberté et contre le fascisme.
De Gaulle et Gernika
A la Libération, le Général de Gaulle rendra hommage aux combattants basques à l’aérodrome de Grayan dans le Médoc et quelques jours après, lors du défilé militaire dans les rues de Bordeaux.
Dès 1945, Charles de Gaulle affirma que la France n’oublierait jamais l’effort et le sacrifice des basques. Pourtant, le dictateur Franco mourra paisiblement dans son lit trente ans plus tard…